3-B1- Apocalypse de l'ebene (lyrics by Nassim-Monmix/Music by Monmix) Les premiers pas barbares Featuring Pat - choeurs by Pat et Vibe
Une nouvelle etape dans l'histoire de ce petit garcon africain arrache de l'enfance. Le texte decrit ses premiers pas dans la realite de la guerre ou , peu a peu, face aux evenements qui l'entourent, avec ce sentiment grandissant de pouvoir et d'invincibilite, il perd tous ses reperes pour s'enfoncer d'abord avec confusion puis avec delectation inconsciente dans la barbarie. Musicalement la chanson est a mi-chemin entre marche militaire et rap avec des touches subtiles de guitares distorsives pour ajouter a l'atmosphere de violence apocalyptique, violence a la fois dans les faits et dans le cerveau du gamin. Comme il se doit, un crescendo appuie la montee en puissance avec a son apogee des choeurs au milieu de la chanson (thanks to Vibe) qui font frissonner Monmix a chaque fois qu'il ecoute au casque. Monmix recommande d'ecouter la chanson en lisant les paroles et en tentant de se mettre dans la peau de cet enfant, victime naive qui devient bourreau a son tour.
J'avais à peine huit ans,
et je n’étais même pas le moins vieux
Sur les chemins sombres et brûlants,
de la sueur plein les yeux
Des heures, des jours durant,
on arpentait les routes et les sentiers
aucun rire d'enfant
dans les champs déserts et brûlés
Je suivais le troupeau d'éléphants vaillants,
l’acier de mon arme collé à mon dos,
Détruisant mon peuple fourmis fuyant,
sans etâts d’âme, en commando
je croisais des ombres agonisantes,
qui imploraient la fin des sévices
Dans ce désastre de mort hurlante,
j’etais acteur de l’apocalypse
Abreuvés de vin de palme et d’alcool,
drogues, hallucinés,
sur les chemins de cette nouvelle école,
celle où on apprend à tuer
les chemins où les seules idoles,
sont le sang et les armes
le cerveau trempé de vitriol
qui se repait dans des torrents de larmes
Le soleil vert comme un laser
renvoyait ses rayons à l’agonie
L’odeur de la mort dans la terre et dans l’air,
m’envoutait ; me vouait aux gémonies
Mélange de mouton et vipère,
j’etais un parmi tant et solitaire pourtant
Mélange de rat et de panthère,
la peur au ventre, couteau entre les dents
Les ombres en péril gémissantes,
m’ouvraient un appétît démoniaque
Leurs yeux inondés de larmes innocentes
trophées pervers des sauvages traques
La tenue camouflage me rendait felin
Mon âme nouvelle de guerrier s’emplissait de venin
A chaque pas je devenais un autre,
trop rapidement je devenais un homme
De la violence, je devenais l’apôtre,
impuissant si puissant, mais sans boussole
Aveuglé, noyé dans l’holocauste,
j’apprenais le plaisir de la chair meutrie
Je m’enfoncais de plus en plus dans l’atroce,
saoulé de ce désir de barbarie
Abreuves de sang et de haine,
l’âme envoutée de désir morbide,
etait-ce vaudou ou magie africaine,
complice d’un peuple qui se suicide
comme un taureau échappé de l’arène,
ivre de vengeance sans aucun repère
je m’enfoncais à perdre haleine,
dans ce volcan de fureur incendiaire
J'avais a peine huit ans,
et je n’étais meme pas le moins vieux
Sur les chemins sombres et brûlants,
de la sueur plein les yeux
20 novembre 2005 from "Navandaka na Afrika..." Lyrics by Nassim-Monmix
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