Revisite d'une chanson d'avril 1990 "Sale histoire (Touching perfection) . A l"époque, on découvre le Sida, on en a peur car aucun remède n'existe et on stigmatise ceux qui l'ont contracté. Depuis, même si les remèdes , souvent lourds, existent pour permettre de vivre avec, la maladie n'a toujours pas été complètement vaincue
Le texte a été écrit dans un bus à partir d'une inspiration "tu voulais donner ton coeur, elle a pourri ton sang" avec pour "victime" un jeune homme et un "traitre" féminin.
Dans cette revisite, le "traitre" est maintenant un homme mais il reste une ambiguité volontaire concernant la victime (les éventuelles fautes d'accord sont donc volontaires) . Il n'a pas fallu changer que quelques mots
Côté arrangement, l'originale était plutot une ballade de guitare et de voix en crescendo. Cette revisite, si elle commence tout en retenue, prend une direction plus rock pour accompagner la détresse, la colère, l'incompréhension
Tu l'as vu si peu, juste assez pour l'aimer
Tu l'as eu si peu que t'as pas pleuré
Voir un ciel si bleu, trop beau pour être vrai
Cette rencontre si brève, t'as cru que c'était un rêve
Et pourtant, t'étais jeune, t'avais juste vingt ans
Tu voulais croquer la vie à pleines dents
Tu voulais donner ton coeur, il a pourri ton sang
Cette histoire dérisoire est devenue ton cauchemar
Tu l'as aimé, tu l'as perdu . Il t'a jouée, t'as tout perdu
Les yeux blaffards, tu regardes la maladie noire
Qui te bouffe de part en part comme un purgatoire
Sale histoire
On t'a laissé vivre l'instant grisant
Du parachutiste sautant dans le vide
Mélange de jouissance et de peur intense
Une joie, un délire à faire exploser les rides
Et puis on t'a dit, on a levé le voile
"Fallait réfléchir et pas sauter sans toile"
Et t'as compris que t'avais pas de bol
Et que bientôt, tu toucherais le sol
Tu l'as aimé, tu l'as perdu. Il t'a joué, t'as tout perdu
Les yeux blaffards, tu regardes la maladie noire
Qui te bouffe de part en part comme un purgatoire
Sale histoire
Tu marches dans la rue, ivre de malheur,
Tes jambes te supportent mais ta tête est ailleurs
Dans leurs regards, tu cherches espoir et réconfort
Tu voudrais crever l'abcès en criant haut et fort
Ta douleur de vivre ta brève différence
Mais leurs yeux sont lestés de tonnes d'indifférence
Car ils ne savent pas, ils ne peuvent pas savoir
D'ailleurs, surtout, ils ne doivent pas savoir
Sauf à vouloir immoler ta dignité et finir tes heures comme un pestiféré
Garde pour toi ton lourd secret, dis-toi simplement que pas plus que tu ne l'étais
...Les autres ne sont prêts
23 Avril 2021
From “monREmix – Back to Soufflot street”
Version originale 21 Avril 1990
from "Touching Perfection"