Les coulisses
Episode 2 - Les lettres
Les lettres : Jean envoie des lettres pour prévenir les chrétiens et les appeler à la vigilance et à l'action
C'est au travers du thème Sud Nord qu'est traité cet épisode correspondant à la prise de conscience. Le monde idéal est encore loin d'exister, le progrés se fait souvent en reniant d'autres fondamentaux.
Le thème est ici abordé de manière imbriqué avec la communication entre un petit Africain et un petit européen et une grand marche de rassemblement depuis le sud de l'Afrique jusqu'à la Méditerranée
D'abord, le petit africain s'adresse au petit européen (qui lui répond dans le lointain que tout ne va pas si bien).
Puis, c'est la grande marche vers le Nord tout en crescendo et l'espoir, l'énergie qui se font de plus en plus forts.
Ensuite, le petit européen s'adresse au petit africain (qui lui répond dans le lointain que tout ne va pas si bien)
Enfin, le dialogue final depuis les deux bords de la Méditerranée.
La chanson se veut multi-facettes et multi-culturelles. Les rythmes et mélodies africaines, orientales et occidentales se mélangent.
L'arrangement est à base de rythme africain mais les touches orientales apparaissent et s'affirment au fur et de l'avancée vers la méditerranée avec une fin qui bascule quasi complètement vers l'oriental.
Paroles
Episode 2 - Les lettres
Prologue (du petit du Sud vers le petit du Nord)
Bonjour à toi enfant du Nord,
Dis-moi à quoi tu rêves quand tu dors
Veux-tu devenir mon ami,
Je voudrais tant savoir tout, tout de ta vie
On dit tout le bonheur chez toi là-bas,
Que vous avez la loi, la foi et le choix
Certains font la loi, très peu ont le choix et moi je survis
Je te vois si confiant dans l’avenir
Ici l’envie couve, la vie coule et je m’enfuis
Est-ce que moi aussi je peux m’imaginer en rêver
Je m’enfuis vers ta terre où tout semble promis
Est-ce qu’à nous aussi, ça peut arriver
Tous les jours tu as de l’eau et du pain ?
J’ai si faim
Tu n’as jamais connu la guerre et l’effroi
J’ai si peur
Vous décidez à qui confier vos lendemains
Le soleil et le froid
Vous avez tous un toit,
Me brulent tant
Est-ce vrai que toutes tes douleurs sont guéries
J’ai si mal
Que vous vivez plus de cent ans
A quoi bon
Que ta vieillesse sera douce à l’abri sur les sables blancs ?
mais dans l’oubli
Alors malgré tout, dis-moi vraiment
Dis-moi pourquoi tu es triste de temps en temps
La grande marche vers le Nord
J’ai commencé à marcher sans me soucier des autres,
Je voulais juste marcher, marcher vers le grand Nord
Sur la route autour de moi, mes frères résignés à leur sort
N’avaient de vie qu’un souffle, tout le reste était mort
Alors par conviction, j’ai délivré mon message
Et peu à peu s’est dessinée l’image d’un sage
Les gens buvaient mes paroles, écoutaient ma promesse
Comme un remède, un élixir offrant un espoir de richesse
Nous étions un petit groupe, et nous marchions en silence
Avec l’envie d’entrevoir ce paradis, la fin de la pénitence
Même des endroits les plus arides où s’enlisaient quelques vies
Les plus faibles ont retrouvé l’énergie et nous ont suivis
Des fantômes apparaissaient de partout à chaque jour nouveau
Des ombres faméliques avides de vivre un renouveau
Sans mot dire, l’espoir se devinait dans leurs regards
L’espérance s’imprégnait et se lisait sur les traces de nos pas
Le message se répandait comme une trainée de poudre
Qui nous devançait même aux croisées des routes
Nous étions nombreux, impossible de compter,
Des milliers de coeurs à embraser
Chaque village dont la savane était peuplée, chaque tribu
D’hommes, de femmes et d’enfants n’avaient plus qu’un seul but
Arriver aux portes de la méditerranée où l’opulence était promise,
Une nouvelle destinée, qu’on se le dise
Alors vous les grands, les puissants, réfléchissez, tremblez
Car à vos portes arrivent ceux que vous méprisez
Nous avons traversé des fleuves, des forêts, des déserts
Nous sommes là droits devant vous pour vous défier déterminés et fiers,
Déterminés et fiers
Epilogue (du petit du Nord vers le petit du Sud)
Toi que je ne connais pas encore,
Toi qui chantes, danses et chantes encore
On pleure aussi quand le malheur s’abat sur nos misères
A l’unisson de la nature et de ses lois,
Toi qui nourris de prières toute ta foi
Et l’on prie aussi pour qu’enfin l’eau arrose la terre
Toi qui vis au rythme du soleil,
Toi sur qui tous tes ainés veillent
Tout s’écroule sans avoir même jamais été bâti
Toi qui ne crains même pas la mort
Ici l’envie couve, la vie coule et je m’enfuis
Dis-moi, y a-t-il un progrès qui en vaille la peine
Je m’enfuis vers ta terre où tout semblait promis
Doit-on renier nos valeurs pour notre éden
Alors malgré tout, dis-moi vraiment
Dis-moi pourquoi tu es triste de temps en temps
Mais nous ne sommes riches que de biens
Mais vous avez tant de choses dont nous aurions besoin
Et nos richesses nous enferment dans une quête sans fin
Nos valeurs nous tiennent et assurent nos lendemains
Alors malgré tout, peut-être nous trouverons
Le chemin où se joindront nos horizons
